Découvrez l'interview de Fatih KILIC, éducateur U9 en Section féminine.
Pouvez-vous expliquer aux jeunes en quoi consiste le métier d’éducateur sportif ?
Le métier d'éducateur sportif consiste à enseigner les bases de notre sport à nos jeunes licenciées dans un cadre où elles pourront progresser sportivement mais aussi découvrir le comportement à adopter dans un groupe, un club ou avec des adversaires.
Et concrètement, si vous deviez décrire les principales tâches que vous effectuez au cours d’une semaine type ?
Nous avons deux séances d'entrainements à préparer en semaine et accompagnons nos jeunes à des matchs en fin de semaine.
Les entrainements ont pour objectifs de faire progresser techniquement et physiquement nos joueuses et d'inclure aussi des notions de tactique collective. Il faut réfléchir à la compostions des séances et les adapter aux qualités de chacune.
Les plateaux ou tournois du week-end permettent de mettre en application les éléments travaillés en semaine. Il faut dans ces matchs guider, motiver et apporter des corrections à nos sportives.
Quel a été votre parcours pour devenir éducateur sportif ?
Je n'ai pas de parcours académique ou fédéral. Je me suis rendu disponible à certaines activités du club et j'ai voulu en faire plus. Après des échanges avec le club, j'ai pu intégrer le groupe d'éducateurs.
Quelles sont les qualités qui, selon vous, sont nécessaires à l'exercice d'une telle activité ?
Dans mon cas, j'ai un groupe de jeunes filles allant de 7 à 10 ans. Les enfants à ces ages là, et encore plus les filles, ont besoins de s'exprimer et se dépenser. Bien sûr sans oublier de progresser au football. Il faut être à leurs écoutes, avoir de la patience et surtout toujours les motiver. Le sport est pour elles une activité qui doit leurs faire du bien physiquement et mentalement. Un moment qui leur permet de sortir du milieu scolaire ou du cadre familial.
D'après votre expérience, quels sont les avantages et inconvénients majeurs liés à cette activité ?
Entre les séances, les matchs, la préparation, le métier d'éducateur est assez chronophage. Et en générale, il ne faut pas s'attendre à des miracles à court terme. Nous travaillons avec des jeunes filles qui débutent pour la plupart. Il faut leur laisser du temps.
Mais voir en match l'application de certaines consignes et la progression de la technique individuelle est une vraie satisfaction.
De plus, les enfants ont toujours beaucoups d'énergie à partager et c'est très agréable de les côtoyer.
Qu’est-ce qui fait que vous aimez être éducateur ?
La chance de partager un loisir avec un groupe de jeunes très motivées, aptes à progresser et sympathiques.
Quelles sont vos perspectives d’évolution ?
Peut-être continuer à accompagner le groupe dans les catégories supérieures.
Une anecdote à nous raconter ?
Le football est un sport de contact et qui nécessite une certaine motricité. Ce n'est pas un sport évident pour les filles qui débutent mais elles progressent rapidement.
Lors du premier tournoi de la rentrée, une joueuse débutante avait été très contrariée, à en verser des larmes, par une lourde défaite lors du premier match contre des garçons, futurs vainqueurs du tournoi. On a discuté après ce match avec les filles pour expliquer que ce n'était pas grave, et les remobiliser pour se focaliser non pas sur le score mais sur la mise en place de ce qu'elles pouvaient faire. Les filles sont retournées jouer avec plus d'agressivités, plus d'envies et nous avons mis plusieurs buts et même gagner des matchs !
Les semaines suivantes, contre des équipes de garçons, les filles ont continué à se battre et progresser de match en match.
Un conseil que vous aimeriez donner à un jeune qui veut faire le métier d’éducateur sportif ?
Qu'il ne faut pas hésiter ! Nous avons la chance d'avoir des installations, des équipements et surtout beaucoup de jeunes sportifs ou sportives très motivés.